Papeterie Darblay à Corbeil Essonnes

  • Pays : France, région Ile de France, département de l’Essonne
  • Localisation : Corbeil-Essonnes
  • Type : Papeterie
  • État : détruite
  • Superficie : 10 hectares
  • Dates : 1388 présence d’un moulin à papier, 1736 extension puis plusieurs propriétaires, 1789 l’imprimeur Didot, 1968 Chapelle-Darblay
  • Visites : février 2006

La papeterie Darblay à Corbeil-Essonnes est la dernière forme d’une longue lignée d’usines sur ce site. La fabrication de papier remonte à 1388 où un moulin à papier est créé sur le lieu dit du Moulin Galant. A partir de 1736 des extensions sont construites par deux papetiers venu d’Ambert. En 1789 c’est Pierre-François Didot qui rachète l’ensemble de la papeterie. C’est pendant cette période que Louis Nicolas Robert mit au point en 1798 la machine à papier continu.

Cette invention révolutionne la fabrication de papier qui jusqu’à lors se faisait par le versement de pâte à papier dans des moules. Ici le processus consiste en une cuve de pâte à papier contenant beaucoup d’eau pour très peu de fibres cellulosiques qui était mis sur un tapis roulant continue sur lequel deux pressoirs venaient retirer le surplus d’eau. Les ouvriers n’avaient plus qu’à retirer le papier de manière continue et le faire sécher avant de l’enrouler en bobine. Malgré cet avantage indéniable, cette invention ne prendra pas son essor dans cette papeterie mais sera améliorée par d’autres papeteries.

Cédée en 1809, la papeterie devient un moulin à laine pendant une vingtaine d’année et retrouve sa fonction première en 1836 quand Henri Menet fonde la Société Anonyme de la Papeterie d’Essonnes. La papeterie se voit alors rééquipée avec toutes les dernières innovations techniques de l’époque. En 1864 et 1866 deux incendies mettent à mal l’entreprise entrainant une nouvelle faillite. Un actionnaire de l’usine Aimé Stanislas Darblay, entré au capital en 1855 et 1860, reprend l’usine et diversifie les sources de matières premières avec notamment l’ouverture d’une entité de pâte de paille en 1869.

La papeterie est intégrée au groupe Chapelle Darblay en 1968 et ne bénéficie alors que d’investissement de maintient en état de production. Après un conflit social en 1980, la société dépose le bilan et est divisée en deux sociétés, la Papeterie de l’Essonne et la Compagnie Industrielle du Papier. La Papeterie de l’Essonne ferma la première quelques années plus tard alors que la Compagnie Industrielle du Papier ferma en 1997. Occupé par une entreprise de stockage de papier recyclé, le site des papeteries sera racheté en 2005 par la mairie et détruite en deux phases, une en 2005 pour les bâtiments les plus anciens et 2009 pour les bâtiments les plus récents.