Forges de Clabecq

  • Pays : Belgique, région Wallonie, Province du Brabant wallon, Clabecq
  • Localisation : Clabecq
  • Type : friche industrielle
  • État : rasé
  • Dates : 1752 activité de forge, 19ème siècle véritable essort, années 1970 déclin, années 1990 grèves et faillite
  • Visites : août 2007

Les Forges de Clabecq à proximité du village de Clabecq sont un grand site industriel au passé très ancien principalement utilisé pour la production de métaux pour un usage ferroviaire. On retrouve les premières traces de forges à cet emplacement par une autorisation de l’impératrice Marie-Thérèse de Hongrie et de Bohême du maintien à Clabecq d’une forge fonctionnant grâce à un moulin à eau sur la rivière de la Sennette. Il ne s’agit que d’un moulin à battre le fer mais ce sont les prémices du développement des forges à Clabecq.

C’est au 19ème siècle que les forges vont prospérer avec l’arrivée du canal entre Bruxelles et Charleroi (début 1812, fin 1832) et le rachat des forges en faillites par Edouard Goffin. Avec l’ajout de voies de chemins de fer en 1850 et de nouvelles unités de production comme un laminoir et divers agrandissements, les forges se développent et sont transformées en 1888 en société anonyme SA des Forges de Clabecq. Le raccordement à trois types de moyens de transport (ferroviaire, routier et fluvial) permet une connexion avec les grands ports comme Anvers, un accès au réseau ferroviaire pour l’approvisionnement en matière premières, cela donnera aux forges de Clabecq un avantage certains pour l’exportation de ses marchandises à petite ou grande distance.

Au début du 20ème siècle, de nouveaux hauts fourneaux à coulée continue et une unité de tréfilerie (production de câble d’acier) viennent renforcer les capacités de production d’acier et de produits manufacturés des forges. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, la production est au plus fort soutenue par la demande de reconstruction des pays européens. A l’approche des années 1970, le site comporte des hauts fourneaux pour la production d’acier, des laminoirs et différentes unités de produits transformés. On comptera jusqu’à 6000 employés en 1975 aux forges mais l’arrivée du premier choc pétrolier fera augmenter significativement les coûts de production et marquera le début du déclin des forges qui va durer entre 20 et 30 ans.

Ce choc pétrolier n’est pas le seul élément responsable de la chute de Clabecq, la concurrence due à la mondialisation sur l’acier bon marché accentue la pression. La situation géographique n’est plus considérée comme propice puisqu’il faut manutentionner les matières premières comment les produits manufacturés entre les péniches, les bateaux et les trains ce qui devient pénalisant face à des industries sidérurgiques en bord de mer dans les ports comme à Dunkerque. Ajouté à cela l’obsolescence des bâtiments et des outils de production, les forges semblent condamnées et la faillite est prononcée en 1997.

Néanmoins dans la même année Duferco, une société sidérurgique au même titre qu’Arcelor / Mittal acquière la rive gauche du site de Clabecq. En 1998 est relancé la partie « liquide » que représente les hauts fourneaux et l’aciérie puis sera stoppée en 2002. Depuis le site a servi de lieu de stockage aux activités de l’entreprise et doit subir d’important travaux pour assainir et réaménager le site. Duferco a semble-t-il des projets pour ce site mais pour le moment l’heure est à la démolition avec l’abattage en septembre 2012 du haut fourneau 6 datant de 1972.